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Grèce : les Banksters ont gagné Infos internationales

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Le bal des vampires peut continuer : Bruxelles a sauvé momentanément tous les spéculateurs de la ploutocratie mondiale.

La fanfare des marchés financiers a salué d’un bond de plus de 2% en quelques minutes l’accord largement prévisible sur la dette grecque, Tsipras n’ayant pas la carrure d’un chef d’État. Celui que Mélenchon qualifiait d’espoir pour la Grèce vient de faire aux grecs ce que Sarkozy avait fait aux français en 2005.

Pourrait-on lui en vouloir quand c’est le lieu commun dans le monde occidental de ne proposer aux urnes qu’un fossoyeur de liberté et de la dignité de son peuple ?

Quel chef d’État actuellement n’est pas à la solde de la finance internationale. Poser cette simple question, revient à reconnaître les chefs de « l’axe du mal ».

Le drame grec a été commenté et analysé à sens unique par des journalistes aux ordres de ceux qui les paient, ressassant à temps et à contretemps que les grecs ne sont que des feignants, des profiteurs, quand ils ne sont pas des fraudeurs.

La Grèce a tout simplement été victime d’un attentat financier.

Les confessions de l’ex-assassin financier, John Perkins se retrouvent dans la mise à sac de la Grèce :

 Pour l’essentiel, mon boulot consistait à identifier les pays détenant des ressources qui intéressent nos multinationales, et qui pouvaient être des choses comme du pétrole, ou des marchés prometteurs, des systèmes de transport. Il y a tant de choses différentes. Une fois que nous avions identifié ces pays, nous organisions des prêts énormes pour eux, mais l’argent n’arriverait jamais réellement à ces pays; au contraire, il irait à nos propres multinationales pour réaliser des projets d’infrastructures dans ces pays, des choses comme des centrales électriques et des autoroutes qui bénéficiaient à un petit nombre de gens riches ainsi qu’à nos propres entreprises. Mais pas à la majorité des gens qui ne pouvaient se permettre d’acheter ces choses, et pourtant ce sont eux qui ployaient sous le fardeau d’une dette énorme, très semblable à celle de la Grèce actuellement, une dette phénoménale.

Et une fois [qu’ils étaient] liés par cette dette, nous revenions, sous la forme du FMI – et dans le cas de la Grèce aujourd’hui, c’est le FMI et l’Union européenne – et posions des exigences énormes au pays : augmenter les impôts, réduire les dépenses, vendre les services publics aux entreprises privées, des choses comme les compagnies d’électricité et les systèmes de distribution de l’eau, les transports, les privatiser, et devenir au fond un esclave pour nous, pour les sociétés, pour le FMI, dans votre cas pour l’Union européenne. Fondamentalement, des organisations comme la Banque mondiale, le FMI, l’UE sont les outils des grandes sociétés multinationales, ce que j’appelle la corporatocratie.

Tous ceux qui ont une once de pouvoir dans le monde savent très bien quand ce mécanisme est en train de se produire quelque part sur la planète. John Perkin l’a très bien décrit dans son ouvrage en prenant exemple sur l’Argentine ainsi que plusieurs pays d’Amérique latine qui ont été victimes du même processus. Ceci explique certainement les changements politiques survenus en Amérique du Sud depuis une vingtaine d’années. Quand les peuples n’ont plus rien à perdre, il semble que leur conscience politique s’élargisse de façon inversement proportionnelle à la taille du garde-manger.

La seule différence qu’il y a entre un pays en crise ou un autre se retrouvant sous les fourches caudines de l’austérité, ne dépend que de la souplesse d’échine de ceux qui détiennent un mandat du peuple.

Quand la mise à sac d’un pays se fait sans attentat, c’est que l’affaire est menée par une équipe aussi brillante que celle du Fouquet’s. Durant les années Sarkozy, outre l’or de la France, toute son infrastructure a été bradée dans un silence assourdissant pendant que la dette explosait de plus de 600 milliards d’euros.

La mondialisation pilotée depuis plus de trente ans sous toutes ses formes : de la délocalisation à la loi Bolkestein ne sont que la mise en place d’un asservissement des peuples à la sauce « Communiste » dirigée par une nomenklatura « élue au suffrage universelle ».

 Le mystère Varoufakis

Après l’écrasante victoire du « non » au référendum grec, la démission de Varoufakis paraissait étonnante. Celle-ci a été interprétée comme une incompatibilité de travailler entre l’ancien ministre des Finances et la Troïka. Aujourd’hui, après l’incroyable soumission d’Alexis Tsipras, on se demande si Varoufakis ne connaissait pas déjà le dénouement et refusait d’y être associé ?

Son testament politique se retrouve dans sa dernière intervention et sa mise en garde pour la France :

« Ma conviction est que le ministre des finances allemand veut que la Grèce soit évincée de la monnaie unique pour susciter une crainte de tous les diables chez les français et leur faire accepter son modèle d’une zone euro disciplinaire. »

On maintient notre analyse du 3 juillet dernier ainsi que sa conclusion :

 De toutes les manières, que le « oui » ou le « non » l’emporte, les Grecs ne disposent d’aucune crédibilité pour réintroduire le drachme. Ils devront donc retourner à la table des négociations. La seule différence sera l’équipe qui ira présenter un plan qui ne changera rien. Les Grecs doivent accepter toutes les conditions au détriment de leur peuple, les prétentions de la finance internationale qui ne leur remettra jamais leur dette. Ce serait remettre en question celle de tous les peuples. Aujourd’hui la Grèce, demain l’Espagne, l’Italie ou la France ? Quel peuple se révoltera ? Contre l’asservissement bancaire, aucun !

L’étrange passivité de Vladimir Poutine depuis deux mois présageait que la cause était entendue. S’il nous a semblé, au début de l’année, que l’alliance Gréco-Russe contre la ploutocratie mondiale était possible, il nous est vite apparu que le temps n’était pas encore venu. Les 80 milliards de prêt socialisés à venir et offerts par la Troïka ne feront que retarder et amplifier la prochaine crise. Il va falloir maintenant se retourner vers les taux obligataires des dettes souveraines. Le torchon commence à brûler.

David Bonapartian et Denissto

 

 

 

Commentaires récents

  1. Jean-Paul

    Tristesse, colère, le masque est tombé. Tsipras s’est couché devant les oligarques et les banksters européens et étasuniens. Le peuple grec réagira-t-il ? En aura-t-il la force, la volonté, le courage ?

    1. Ax'

      Je suis aussi déçu que vous… Mais en parlant de la réaction du peuple Grec, ne craignez vous pas un renversement du pouvoir en place grâce à une révolution « populaire » ? Et une Ukraine bis ?
      Ce serais intéressant d’ailleurs ! Un dossier sur la réalités des soulèvements populaires ! Je suis un idéaliste mais y à t’il déjà eu une vrais révolution servant uniquement les intérêt du peuple ?

      Parce que qui dit coup d’état, dit financement… elle est loin l’époque où on pouvait virer un taulier avec 80 pécores et quelques faux.

    2. manu

      Non, il ne l’aura pas.
      Les peuples sont submergés de propagande depuis si longtemps qu’ils n’ont plus de recul, ni de capacité d’analyse.
      Une large majorité de personnes est encore persuadée que la virtualité qui se substitue à la réalité dans les médias de masse est la vérité.
      Les grecs ne se sont pas aperçu, par manque d’informations et de réflexion, que Tsipras n’est qu’un contre-feu du système et ce depuis le départ.
      L’éternelle stratégie du pompier/pyromane.
      Il suffisait pourtant de se renseigner sur le pedigree des membres du gouvernement grec et de leur position sur « L’Europe »pour connaître l’issue de cette énième mascarade.

  2. anonymous

    De mon point de vue on ne peut compté sur aucun homme ou femme de l’union européenne. C’est de la haute trahison contre la nation grec. Je pense que l’humanité n’est pas libre. La sois disant démocratie n’existe pas! Si le peuple grec n’est pas matraqué par les forces armée (police-armée etc) mais soutenu comme en Island, alors il y aura véritablement la volonté du peuple en action.

  3. rampage

    l upr avait raison, siriza est un leurre! les grecs vont lui faire payer cette trahison mais le message a toute l europe est clair,la démocratie est bel et bien une illusion! il serait temps que les citoyens européens prennent leurs courage a 2 mains et fasse tombés cette dictature européenne et bancaire.

    1. Yaplus

      Ce qui intéressant c’est que ce n’était pas l’avis de Thanasis Laskaratos (représentant de l’EPAM, parti allié de l’upr) https://www.youtube.com/watch?v=snY_89xCRDo mais il faut bien constater qui a clairement eu raison aujourd’hui.

  4. François l'embrouille

    Triste réalité ! Juste ce qu’il faut pour maintenir en esclavage l’homme « moderne » . A quand le nouveau messie ?

    1. redge

      L’homme providentiel arrive toujours lorsqu’il n’y plus aucun autre choix. Vous parlez de messie ce qui implique spiritualité et religion Dans un grexit il n’y a ni spiritualité ni religion il faut donc attendre et souffrir en patience. Les forces engagées dépassent et de loin le pouvoir des banques et autres multinationales. Pour preuve le climat, le niveau de spiritualité, la standardisation des cultures. Même les peuplades les plus reculé prennent exemple sur nous les destructeurs de spiritualite, d’environnement et de culture.

  5. bonfils

    Les banques gagnent toujours, parce quelle fond les règles et les brises quand sa les arrangent, c’est une mafia toute puissance, parce quelle contrôle la monnaie, elles sont au dessus des lois.
    Les banques c’est pille je gagne face tu perds, les bénéfice sont pour les banques et les perdent pour le contribuable.
    C’est la cause de toutes les misères de cette planète, guerre , révolte, famine, crise, corruption des politique et de la presse, blocage des évolutions positif de la science.
    L’argent contrôle le monde et les banques contrôle l’argent, si l’argent était au service des peuples et pas aux services d’une toute petite minorité, tous ses problèmes n’existerait pas.

    1. Gilles Jack

      @bonfils: c’est exactement cela.
      https://www.youtube.com/watch?v=SzCoh-PSJsw je viens a l’instant de regarder ceci, l’argent dit l’adage c’est du temps 😉
      A mediter pour l’avenir.

  6. Jemmy

    Hier sur tf1 j’ai regarder les infos. Ils ont fais des microtrottoir en grèce.
    Biensur ils ont dis victoire.
    Mais il y a un mec qui fait :
    Dans ma vie j’ai été banquier donc je connais. Et la grèce ferai mieux de quitter l’euro. Enfin quelqu’un d’intelligient. LA SEULE pensée intéressante de jt.

  7. florence

    le vrai changement ne peut se faire que par les fondements, la base, le peuple, chacun d’entre nous en changeant notre manière de voir, de vivre.

  8. nofutur

    Au final tsipras aura été le cheval de troie (trahison , chantage sur sa personne? ) des banksters qui vont enfin pouvoir dépecer le pays comme il savent si bien le faire . . .Nous sommes , ainsi que d’autres sur la liste et chaque jour qui passe accentue un peu plus notre déchéance et notre ruine .

    1. Anne O'nymous

      Je me posais aussi la question des pressions/chantages. A ce sujet, Israel Shamir rapporte chez JM Vernochet que la diplomate US Victoria « fuck the EU » Nuland, déjà impliquée en Ukraine, aurait fait une visite à Tsipras pour lui promettre une Kadhafi s’il ne rentrait pas dans le rang.
      https://www.youtube.com/watch?t=2519&v=xtMjf_U6wpk
      Et toujours chez JM Vernochet, Valérie Bugault explique en début d’entretien comment la crise grecque a été initialement déclenchée de toutes pièces par une attaque concertée de fonds spéculatifs sous forme d’une vente massive et simultanée de bons du trésors grecs.
      https://www.youtube.com/watch?v=a4ZcsRgC5ak

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